Mise à jour le 25 juin 2025
Accroches :
- Selon la DARES, le taux d’activité français a atteint un niveau record de 74,4 % au premier trimestre 2025, soit le niveau le plus élevé depuis 1975.
- Une réflexion était en cours sur une loi « Travail 2 » en 2024 et, si l’adoption de cette loi est rendue difficile par la majorité parlementaire, plusieurs pistes de réforme devraient être mises en œuvre pour soutenir l’emploi en France.
Définitions :
- Chômage : au sens du BIT, il s’agit des personnes en âge de travailler (âgées de 15 ans ou plus), sans emploi pendant une semaine donnée, disponibles pour travailler durant les deux prochaines semaines et ayant effectué une démarche active de recherche d’emploi au cours des quatre dernières semaines.
- Politique de l’emploi : toutes les mesures visant à améliorer la quantité et la qualité de l’emploi à travers des actions spécifiques sur ou autour du marché du travail, ce qui inclut la réglementation du travail (embauche et licenciement), les règles de fixation des salaires et la législation sur le salaire minimum, l’indemnisation du chômage et les minima sociaux, les systèmes de prélèvements assis sur les revenus du travail.
- Les politiques passives de l’emploi consistent à indemniser les chômeurs ou à subventionner les sorties du marché du travail.
- Les politiques actives de l’emploi regroupent le soutien à la création d’emploi, les services de formation et l’aide à la recherche d’emploi.
- Activation des dépenses : substitution de dépenses actives à des dépenses passives.
- Chômeur de longue durée : personne au chômage déclarant chercher un emploi depuis au moins douze mois.
- Population active : personnes en âge de travailler, qu’elles aient un emploi ou soient au chômage.
- Inactifs : personnes ni en emploi, ni au chômage.
- Taux de chômage : rapport entre les actifs au chômage et le nombre total d’actifs.
- Taux d’activité : rapport entre la population active et la population en âge de travailler.
- Taux d’emploi : rapport entre le nombre d’individus en emploi et le nombre total d’individus.
- Sous-emploi : actifs au travail mais qui travaillent volontairement moins que la durée normale du travail dans leur secteur.
- Chômage à court terme : basé sur les rigidités du marché du travail, s’explique par le chômage classique et par le chômage keynésien.
- Chômage d’équilibre (NAIRU – non-accelerating inflation rate unit) : taux de chômage vers lequel l’économie converge en l’absence de choc et une fois l’inflation stabilisée, qui résulte du fonctionnement institutionnel des marchés du travail et des biens.
- Plein-emploi : situation où le nombre d’emplois vacants est légèrement supérieur au nombre de chômeurs (Beveridge, 1944).
- Coin socio-fiscal : écart entre le coût du travail (somme du salaire brut versé aux travailleurs et des cotisations sociales employeurs) et le salaire net (salaire brut reçu par les travailleurs, diminué des cotisations sociales et éventuellement de l’impôt sur le revenu).
Enjeux :
- Un taux d’emploi élevé et un faible taux de chômage sont des objectifs poursuivis par les pouvoirs publics en raison de leurs effets sociaux (intégration des individus au sein de la société) et de leur impact positif sur la productivité, les finances publiques et la croissance.
- Cette intervention de l’Etat en faveur de la réduction du chômage et de la promotion de l’activité se heurte toutefois à un autre objectif de protection du travailleur, qui conduit à privilégier la sécurité des emplois existants à la libre entrée sur le marché du travail.
- La volonté d’accroître le nombre d’heures travaillées et de réduire le chômage a fait basculer cet arbitrage vers la promotion de l’emploi ces dernières années, ce qui a permis certains succès de la politique de l’emploi, mais le marché du travail français demeure marqué par d’importantes faiblesses structurelles qu’il faudra dépasser pour atteindre l’objectif de plein-emploi.
Quels leviers de réforme du marché du travail est-il possible d’actionner pour atteindre l’objectif du plein emploi ?